Jean Luc FAURE
Démarche :
Influences
Mes influences proviennent de l’art brut (Collection de l’Art Brut à Lausanne, Dubuffet), des surréalistes (Max Ernst, Matta, Miro…) et de l’abstraction lyrique (Jackson Pollock, Sam Francis).
Je suis marqué par les tableaux d’Arcimboldo et j’ai réalisé (de 2009 à 2013) de nombreux portraits avec des bustes remplis d’oiseaux ou de regards animaux.
Un projet artistique nourri par l’art thérapie
J’ai eu à partir de 2010 un tournant dans mon projet artistique nourri par des stages d’art thérapie. Dans le travail thérapeutique, il n’y a pas de contraintes d’esthétique, de composition, de sujet. Tout est à l’état brut, ce qui donne un matériel idéal pour avoir une source d’inspiration inépuisable.
Le dessin
Proche des techniques des surréalistes de dessin automatique, je ne pense pas être complètement dans une abstraction du réel. Des éléments extérieurs peuvent m’apporter un support créatif. Par exemple, j’ai effectué un travail avec la contrainte enrichissante du modèle vivant.
Pendant six ans de pratique de dessin avec modèle vivant, je suis parti des poses du corps pour aller vers l’abstrait. J’ai eu la difficulté d’être parfois emporté par le naturalisme du modèle. Il en résulte une série de dessins où l’intérieur du corps devient habité de formes et de symboles.
La peinture
Dans mes peintures je commence par une phase liquide ou les pigments se diffusent dans l‘eau et la colle. J’applique ma peinture sous forme de masses de couleurs et de traces de matière dans un mouvement instinctif. On pourrait voir à cette étape préparatoire une sensation de photos vue du ciel avec des ramifications de cours d’eau.
Je retravaille ensuite les formes et les espaces par une succession d’effacements pour arriver à un résultat le moins lourd possible. J’enlève tous les éléments anecdotiques pour ne laisser voir que le strict nécessaire.
Dès le départ, je réfléchis aux espaces vides, comme des surfaces de tranquillité, qui peuvent apporter une respiration à mes compositions, comme des silences dans une musique.
Connexion au moment présent
Je ne cherche pas d’inspiration dans des perceptions extérieures comme un beau paysage, mais uniquement à l’intérieur dans une connexion intime au moment présent. Je cherche le plus possible à capter cette énergie avec un travail méditatif. Si des émotions sont là, je les utilise pour mes créations.
En captant l’intensité de l’instant présent, sous mon pinceau, naissent des traits qui s’enchevêtrent tels des fils imaginaires. J’y vois des formes, des symboles que j’interprète.
Des fenêtres s’ouvrent alors sur mon monde intérieur.
Mon geste créatif repose beaucoup sur la spontanéité. Je cherche sans arrêt le lâcher prise du mental pour atteindre un état de grâce, une méditation propice à la création. J’essaie de mettre de côté toute volonté, toute pensée, tout raisonnement qui pourraient parasiter mon acte créatif.
Je fais souvent le choix de très peu de couleurs : du noir, du blanc et une autre couleur. Entre le noir et le blanc, il y a déjà une infinité de niveaux de gris. Je fais ce choix pour tendre vers plus de simplicité et être le moins possible dans la séduction, mais plus dans l’authenticité.
Je ne recherche pas une esthétique du beau mais je suis plutôt dans une quête de vérité intérieure.
Les personnages, monstres et animaux qui habitent mes toiles s’y invitent. Ils ne sont jamais le fruit d’une décision consciente. Mes personnages sont mi-monstre mi-humain.
Cela peut être l’illustration d’une peur de l’animalité qui m’habite, de l’enfant intérieur qui se superpose à l’adulte, de l’influence des auras qui m’entourent.
Si des visages, des éléments reconnaissables apparaissent à mon insu dans ma toile, je les laisse venir. La peinture devient une somme d’acceptation de ce qui vient, un labyrinthe pour le regard du spectateur, qui peut s’y perdre, s’y retrouver. Perdre le regard de l’observateur pour l’amener dans mon univers.
Le blanc et la lumière
Je peins avec beaucoup de blanc car cela me permet d’accentuer les contrastes et de faire circuler la lumière. Je compose le fond de mes tableaux avec des couleurs très claires pour avoir le plus de profondeur possible.
Le mouvement dans mes peintures
Le mouvement qui est dans mes toiles est influencé par une pratique de la danse contemporaine, telle la danse « contact improvisation », où les corps des danseurs sont souvent imbriqués voir emmêlés.
Pourquoi des toiles rondes ?
Je pense que le rond me permet d’intégrer mieux une peinture dans un espace d’exposition.
Il m’est arrivé de réaliser des œuvres pour des lieux avec des contraintes d’éclairage particulièrement difficiles (notamment au Café l’Angora en 2016). Cela m’a obligé à réaliser des peintures dont le contraste des formes et des couleurs a dû être accentué.
Je considère le tableau comme un objet et je peins les bords de la toile. Mes peintures n’ont pas besoin de cadres.
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